Les yeux de Sophie

Publié le 10 janvier 2018 par Petite ombre

C’est en allant rendre des livres à la médiathèque que je suis tombée par hasard sur « Les yeux de Sophie » de Jojo Moyes. Il venait juste d’être posé sur les étales des nouveautés. Je l’ai immédiatement pris dans les mains car c’est le nom de l’auteur qui m’a attiré. Quelques temps auparavant, j’avais lu ses deux romans qui ont beaucoup fait parler la toile, « Avant toi » et « Après toi ». D’ailleurs je n’ai pas eu le temps de venir vous faire part de mes impressions sur ces romans. Ayant donc plus ou moins apprécié la plume de cette auteure, je voulais me faire une idée définitive en lisant un autre de ses romans.

Son résumé:

« J’ai cru que c’était la fin du monde. J’ai cru que rien de bon ne pourrait plus m’arriver. Je ne mangeais plus, je ne sortais plus. Je ne voulais plus voir personne. Mais j’ai survécu. Contre toute attente, j’ai fini par surmonter l’insurmontable et, petit à petit, la vie m’a paru vivable. »
Paris, 1916. Sophie Lefèvre doit prendre soin de sa famille alors que son mari part pour le front. Quand la ville tombe entre les mains de l’armée allemande, au milieu de la Première Guerre mondiale, Sophie est contrainte de faire le service tous les soirs à l’hôtel où réside la Wehrmacht. À l’instant où le nouveau commandant découvre le portrait qu’Édouard a fait de sa femme, cette image l’obsède. Une dangereuse obsession qui menace la réputation, la famille et la vie de Sophie, et va la conduire à prendre une terrible décision.
Un siècle plus tard, à Londres, Liv Halston reçoit ce portrait en cadeau de la part de son mari avant de recueillir son dernier soupir. Sa vie est bouleversée de plus belle lorsqu’une rencontre fortuite lui permet de découvrir la véritable histoire de ce tableau.

Mon avis:

J’ai ouvert le roman et je suis littéralement tombée dans l’histoire. Dès les premières lignes, j’ai aimé les personnages. On se retrouve au début du 20^ème siècle pendant la première guerre mondiale sous l’occupation allemande en France. Jusqu’à à peu près la moitié du livre, on suit donc la vie de Sophie, jeune française qui essaie de survivre aux restrictions et aux exigences allemandes. Elle n’a qu’un espoir qui la fait tenir, le retour de son mari partit au combat et dont elle n’a plus de lui qu’une toile d’elle qu’il avait peint lui-même avant la Guerre.

J’étais fascinée par ce que je lisais, ça me prenait aux tripes comme toute histoire parlant de la guerre en France. On est beaucoup plus habitué à lire des histoires se déroulant pendant la guerre 39-45 avec la résistance …. Mais la première guerre fut autant ignoble et destructrice.

Ensuite, on atterrit en 2006 et on suit un autre personnage féminin qu’on apprécie autant que Sophie même si elles n’ont aucun lien de parenté. Liv, essaie aussi d’une certaine manière de survivre après la mort subite et inattendue de son époux. Sans qu’on ne sache encore comment, cette partie de l’histoire est reliée à la première car Liv possède le fameux tableau de Sophie, lequel fera basculé sa vie.

Il y a donc une parallèle entre les deux destins de ces deux femmes à deux époques différentes.

Autour de ces figures féminines gravitent plein d’autres personnages que j’ai tout autant apprécié, même ceux qui peuvent faire figure de « méchant ».

L’écriture est fluide, un suspens énorme émerge au fur et à mesure dans la première partie avant d’en débuter un autre dans la seconde et dernière partie. Impossible de lâcher le livre. L’auteur a parfaitement réussi à toucher mon cœur et jouer avec les émotions. J’étais littéralement transportée dans l’histoire, les personnages m’ont ému.

Vers la fin, les deux époques s’entremêlent, avec des flashs backs pour enfin connaître la suite de l’histoire de Sophie. Le final est grandiose, même si j’aurais bien aimé continuer l’aventure avec Liv et peut-être continuer à en savoir plus sur Sophie même si quelques pistes nous sont lancées. Et j’ai envie de croire que le dernier paragraphe nous laisse entrevoir une possibilité de suite. Autant on avait une longueur d’avance sur Liv quant elle cherchait à connaître la vie de Sophie et ce qui avait bien pu se passer avec le tableau, autant à la fin nous restons à ce que Liv elle-même à réussi à savoir.

L’amour, autant que la survie, est à l’honneur dans cette histoire que ce soit dans l’une ou l’autre partie. Moi qui ne suis pas fan des romans à l’eau de rose, j’ai été conquise par les deux histoires sentimentales, chacune dans leur propre contexte « difficile ». C’est le gros bon point qu’à réussi à maintenir l’auteur.

Ce roman est une pépite, un énorme coup de cœur pour moi, il vaut 10 fois plus que « Avant toi » et « Après toi » que j’avais finalement moyennement aimé, surtout le second que j’avais jugé en trop, n’ayant pas aimé la suite de l’histoire car le personnage principal avait perdu de son intérêt et commençait déjà à m’agacer à la fin du premier roman .

Bref, Jojo Moyes est une excellente écrivaine, dont le meilleur de son génie ressort dans les « Yeux de Sophie » que je vous recommande très fortement !

Ma note: 19.5/20