Les galères de mon suivi de grossesse

Publié le 12 mai 2018 par Petite ombre

Après la découverte surprenante de cette troisième grossesse, il fallait bien que je me reprenne et que j'agisse. N'en étant pas à ma toute première, je savais que je devais sans tarder commencer la valse des examens liés à mon état et surtout à être suivie.

Et c'est là que la galère commença.... J'avais reçu une semaine avant un courrier de ma gynéco qui me suivait depuis de longues années et qui avait suivi mes grossesses aussi. La dame partait en retraite, me transmettait mon dossier médical et bon vent....

Je me suis donc retrouvée un peu perdue, le courant passait très bien avec elle et j'ai eu une petite bouffée d'angoisse qu'elle ne soit pas là pour cette grossesse aussi.

C'est chez mon médecin traitant que j'ai du allé demander la fameuse prise de sang pour établir la confirmation de ma grossesse.Mais avec la chance du moment il était en congé et je suis tombée sur sa remplaçante. Elle a m'a prescrit un bilan complet mais pas le taux d'hormones de grossesse. Bien sûr je m'en suis aperçue quand j'ai eu le résultat de ma première prise de sang! Retour chez le médecin pour avoir cette fichue ordonnance et me refaire piquer une seconde fois!

Mon taux était énorme! Je me souviens que pour mon fils et ma fille je me situais à peu près entre 2000 et 3000. Cette fois-ci j'étais à 40 000 !!!!! Autre montée d'adrénaline... Soit j'étais déjà bien avancée dans ma grossesse, soit il y avait possibilité que ce soit des jumeaux....

Il me fallait un gynéco pour la suite des événements, je ne souhaitais pas être suivi par un simple médecin traitant!Et entre nous, j'avais pas super envie qu'il voit cette partie là de mon anatomie... même si c'est un médecin.

J'ai appelé je ne sais combien de cabinets gynécologiques pour me trouver un nouveau médecin, sachant pertinemment qu'à la maternité mon obstétricien ne prend les patientes qu'à partir de leur septième mois tant il est débordé (merci l'expérience antérieure)

Je me suis faite refoulée plus d'une fois malgré le fait que je soulignais que je venais de découvrir une grossesse et que ma gynéco habituelle venait pile poil de partir en retraite.

Et comme si ce n'était pas assez fun, j'ai attrapé une mycose.... et je n'avais plus rien pour la soulager et surtout rien d'adapté avec une grossesse (ah oui on prend pas la même chose selon qu'on soit enceinte ou non, heureusement que j'ai vérifié et demandé conseil au pharmacien).

J'ai trouvé une sage femme libérale près de chez moi, et je l'ai appelé. Manque de bol, elle était en congé et ne pouvait pas me prendre avant trois semaines....

Finalement, c'est la gynéco de ma mère qui a bien voulu me prendre, j'ai aussi un peu fait la pleurnicharde. Faut dire aussi que ça ne se bousculait pas fort chez elle. Ma mère m'avait prévenu qu'elle était très bizarre et pas agréable, ma sœur me l'ayant confirmé aussi. J'y suis allée quand même, ne pouvant rester dans cet état.

Bien sûr je ne l'ai pas aimé non plus. Très autoritaire et moralisatrice. Elle n'a fait que me dire que je n'étais qu'une angoissée que je devais me faire soigné pour le stress.... Ensuite bien qu'elle me claque dans la figure qu'on ne faisait pas de frottis en début de grossesse elle me l'a fait quand même.... Frottis dont je n'ai pas été remboursé car le dernier datait de moins de trois ans et elle l'avait pourtant bien lu dans mon dossier que je lui avais amené, mais surtout qui m'a beaucoup fait saigné !!!!!

Ensuite elle m'a dit qu'elle ne souhaitait pas suivre ma grossesse au vu de mes antécédents (pour ma fille j'ai du être alitée à la fin, avec menace d’hospitalisation, surveillance accrue au monitoring et injection de je ne sais plus quel produit pour accélérer le développement des poumons de mon bébé en plus du traitement contre les contractions). Elle m'a dit que c'est la maternité qui devait me prendre en charge mais je savais que cela ne serait pas possible. J'avais bien évidemment raison quand j'ai appelé. Par chance mon obstétricien fait sa dernière année avant de lui aussi partir en retraite l'an prochain. Mais il ne change pas ses habitudes, il ne peut me prendre que pour mon septième mois. Sa secrétaire m'a dit d'appeler un gynéco, que j'avais déjà appelé et qui m'avait envoyé sur les roses, en disant que c'était la maternité qui m'envoyait. J'ai finalement eu un rendez-vous mais en faisant râler à mort la secrétaire qui m'a dit qu'on tombait toute enceinte en même temps....

J'étais bien perdue. Tout était si simple pour mes deux premières grossesses. Là je me sentais ballotée et incomprise. Un boulet.

Vous me direz que j'aurais peut-être pu prendre le même médecin que ma soeur, mais elle n'avait personne aussi et sachant qu'elle allait déménager à la frontière d'une autre région, elle devait choisir dans l'autre département....On ne peut donc pas être suivi par les mêmes personnes.

J'avais donc "trente six milles" rendez vous, jamais avec la même personne. Je n'aimais pas cette situation. Et pour bien faire, j'ai eu des frayeurs plus d'une fois avec des pertes de sang ou de drôles de douleurs.... Tout pour être sereine et reposée....Sans parler des désagréments du premier trimestre, comme je n'en avais pas eu pour les précédentes (d'ailleurs un billet y sera consacré).

C'est en mars que j'ai pu rencontré la sage femme libérale.Pour une fois j'ai été super bien reçu, il y avait le côté suivi médical mais aussi humain! Mon prochain rendez-vous était avec la gynéco qui m'avait refoulé puis finalement accepté par dépit à cause de la clinique. J'ai annulé ce rendez-vous. Bien que la secrétaire de la maternité est insisté pour que je sois suivi par un gynéco plutôt qu'ne sage femme, je ne l'ai pas écouté (j'ai appris ensuite que ce n'est qu'une histoire de statistique entre la gynéco privé et la clinique...). J'ai pris ma décision. Je me suis rappelé tous leurs soit disant conseils, comme je me laissais convaincre durant mes anciennes grossesses.Cette fois-ci je voulais faire comme moi j'avais envie tout en ayant quand même en tête de ne pas mettre mon bébé en danger. Je ne voulais pas être un numéro!

Je continue donc à être suivie par la sage femme libérale qui m'a laissé le choix, elle, de voir avec qui je voulais continuer.J'en suis à mon deuxième rendez-vous et ne suis pas déçue. C'est une décision que j'ai réussi à maintenir, une affirmation de soi que je n'ai pas habituellement.

J'ai besoin d'écoute, de partage comme avec mon ancienne gynéco et cette sage femme a su me les fournir. Ce qui est un avantage aussi c'est que j'ai beaucoup moins de kilomètres à faire pour aller la voir elle plutôt que les médecins surtout que je suis seule puisque mon mari ne peut pas, avec son plus grand regret, m'accompagner, du fait de son éloignement géographique.

Voilà donc un départ un peu chaotique dans le suivi de ma grossesse, mais après m'être re concentrée sur moi, sur mes envies, en accord avec mon mari, les choses se sont un peu plus posées. Ne reste plus qu'à croiser les doigts pour que ce petit être grandisse bien et que tout le reste se passe bien. Mais ça c'est une autre histoire que je ne peux pas contrôler mais que je peux vous raconter si vous souhaitez me suivre.