Notre fils, notre bataille...

Publié le par Petite ombre

Janvier est passé, février bientôt laissera aussi sa place au mois de Mars. Que de futilité que ce dernier billet de début d'année... S'inquiéter, se morfondre pour des choses si légères. La vie m'a giflé deux semaines après. Oubliées toutes ces bêtises, mais comme j'aimerais revenir en arrière et n'avoir que de choses futiles à me soucier.

Avec mon mari, nous avons du faire face à une annonce très difficile qui nous a mis à terre... Depuis nous avançons un jour après l'autre, tantôt déterminés, tantôt les dents serrés pour ne pas craquer. Cependant avec le recul, nous arrivons un peu mieux à gérer cette annonce brutale et à relativiser le plus possible. Il y a toujours pire ailleurs... N'empêche, ça fait mal quand même.

Si vous me suivez, vous savez que notre petit dernier accumule les soucis depuis sa naissance. Quand il vient à bout de l'un, un autre arrive... Vous savez tous les rendez vous qu'il doit honorer chaque semaine, et les examens à subir pour expliquer son épilepsie. Depuis le départ, on sait qu'il faut s'accrocher avec et pour lui, en se disant que demain ça ira mieux, comme au temps de son RGO.

Vous savez également que nous avons du faire des démarches pour qu'il est une AESHi à l'école (AVS) et qu'il est donc dans le monde de l'administration des enfants ayant des difficultés. 

Notre petit bonhomme a également subit toute une batterie de bilans concernant ses différentes "rééducations" (orthophonie, psychomotricité...). Comme il a eu 5 ans, il fallait un peu préparer le terrain pour l'année prochaine. Il était clair qu'il ne pourrait pas aller en CP, il n'a pas le niveau, moi la première je l'avais dit haut et fort. Notre petit gars a un peu de retard à rattraper, et il se bat chaque jour pour y arriver avec l'aide de toutes ces merveilleuses femmes qui l'entourent et surtout son AESH. Nous étions fiers, en quelques semaines il a nettement progressé dans plusieurs domaines. Le langage se déploie considérablement, il a intégré le "je" et commence à faire de petites phrases, mais surtout il arrive à mieux se faire comprendre par autrui... Une petite bataille dans son combat! Il était aussi très heureux de nous montrer qu'il savait écrire son prénom sans modèle comme un grand. Une autre bataille, la motricité fine c'est vraiment un problème aussi avec lui.

Suite à une réunion qu'on appelle le GEVASCO avec l'école, il avait été décidé qu'il fallait demander un maintien en grande section pour l'an prochain, tout en demandant aussi le maintien de son AVS. 

Suite au bilan avec un psychologue, testant les capacités de mon fils, on avait commencé à nous parler vaguement d'un parcours scolaire qui sort de la normalité, la classe ULIS étant la solution. J'ai même participé à une réunion où on me présentait ce genre de scolarisation et où on démontre qu'il faut aller au delà des préjugés. J'avoue j'étais un peu contrariée, pas préparée. Dans ma tête mon petit gars avait encore pas mal d'année dans le groupe scolaire (qui est franchement une très bonne école) où il est actuellement et où sont allés ses frères et sœurs. Je devais faire le deuil de cette idée de continuité. L'ULIS n'existe pas dans notre ville, il devrait donc être scolarisé dans une autre ville et nos habitudes seraient donc changées... Mais force était de constater qu'en effet si le maintien en grande section ne suffit pas à rattraper son retard, il est préférable pour lui, pour ne pas le mettre en échec, d'intégrer une ULIS. Nous ne sommes pas dans le déni face aux difficultés de notre enfant.

Bref, l'idée faisait son chemin dans nos têtes, surtout moi, plus que monsieur. 

Et puis il y a eu un rendez-vous avec la pédiatre qui dirige l'équipe dans la structure où est suivi mon fils, le CAMSP. Je suis ressortie de ce rendez vous complément déboussolée. Je ne sais pas comment j'ai fait pour rentrer chez moi, j'étais plus dans mon corps, j'ai du conduire en mode automatique.

Cette pédiatre m'a dit que mon fils était handicapé, qu'il fallait l'accepter et l'envoyer en IME (institut médico éducatif). Je l'ai pris en pleine figure. Personne, vraiment personne, n'avait évoqué l'IME depuis tout ce temps. Qu'est ce que cela venait faire là, comme ça, d'un coup. Et puis elle a mis un point d'honneur à écrire et dire "déficience intellectuelle". Coup de massue pour moi. Mon fils a des difficultés, oui, il a besoin d'un peu plus de temps, mais dire qu'il est carrément déficient intellectuel.

Dans ma tête ça tournait en boucle. Et puis d'un coup je me suis sentie aspirer dans un tourbillon. Mais ça veut dire quoi ce merdier? Handicapé? Mais pourquoi ça sort maintenant alors qu'il est suivi depuis un moment, que j'avais posé clairement la question plein de fois pour savoir s'il pourrait rattraper son retard. Jamais on m'a dit que c'était mort, qu'en effet il était et resterait considéré comme handicapé. Quel avenir pour lui, serait-il capable d'être autonome un jour, et sa vie d'adulte, et, et et et et ..... plein de choses en tête qui me viennent à ce moment là.  Les arguments de la pédiatre étant qu'il avait un résultat de QI en dessous de la dite norme (j'ai regardé le psychologue présent avec moi ce jour là, je savais qu'il était un peu en bas de la courbe mais jamais il ne m'avait dit que c'était carrément une déficience. Il a baissé la tête...), qu'il avait le chromosome 16 abîmé (donc étiquette handicapé pour elle d'office) et le corps calleux dans le cerveau atrophié (vu suite à l'IRM réalisé en 2022).

J'ai pas compris... J'ai pas répondu. J'ai pris ces fichus papiers et je suis sortie. Mon mari m'a sorti de ma transe quand il s'est levé d'un bond quand j'eu fini de lui raconter le rendez vous., une fois rentrée à la maison. Il était furax contre cette pédiatre. Il ne comprenait pas comme moi. 

Je suis arrivée à l'école par la suite, toujours dans un état second. J'ai discuté avec la maîtresse et puis c'est le directeur de l'école qui a repris le relais. Je suis restée jusque 18heures avec lui, car il tombait de haut autant que moi suite à cette annonce. Il a passé plusieurs appels pour moi... Il ne comprenait pas non plus, il disait que mon fils n'avait pas le profil et que jamais l'équipe éducative aurait orienté mon fils vers ce parcours. 

Bref..... Une petite bombe venait d'exploser dans notre vie. Pendant presque deux semaines, se lever le matin était très dur car le cerveau se reconnectait doucement et c'est le mot "handicapé" et "déficience" qui nous revenait à la figure chaque jour, on ne pouvait plus penser à autre chose. Tellement inquiet pour notre fils, son avenir... Je n'arrivais plus à manger non plus. Nous étions comme des zombies, mais avec la ferme intention de se battre et avec en tête que quelque chose n'allait pas dans toute cette histoire.

La pédiatre parlait de déni de notre part. Nous n'en étions que plus fâchés encore! Pour mon mari c'était hors de question de faire une demande IME. J'y suis opposée aussi. Mettre mon fils en contact permanent avec d'autres enfants handicapés, ce n'est pas la solution selon moi. Ce n'est pas ce qu'il lui faut Et les arguments de la pédiatre ne tiennent pas. Cela fait deux ans qu'on sait pour le chromosome, la généticienne n'a jamais parlé de handicap mais de prédisposition à a voir des difficultés dans les apprentissages d'où son petit retard notamment au niveau du langage. Tout ce qui ressortait de sa conclusion c'était que ce chromosome était très fréquemment abimé dans la population et que la majeure partie ne le savait même pas. Et puis le corps calleux dans le cerveau, deux neuros pédiatres m'ont dit que ce n'était qu'un petit détail et que cela n'avait aucune conséquence et gravité pour mon fils. 

J'ai cherché à parler avec l'équipe qui avait assistée à la réunion où la pédiatre a décidé de mettre mon fils dans la case IME. 

C'est la psychomotricienne qui a tapé du poing sur la table, décidée à me dire la vérité. Elle était contre cet avis mais la pédiatre a rejeté ses arguments et n'a pas voulu l'écouter. Le reste de l'équipe n'a pas osé s'opposer au médecin non plus, alors qu'ils n'étaient pas forcément d'accord non plus . Quelle bande de lâche. Est-elle si tyrannique? On me répond "lunatique". Bien, bien, donc on fou en l'air la vie de mon fils selon ses humeurs? Parce que la décision finale, c'est nous, ses parents qui devront la prendre et nous avons peur de faire le mauvais choix. Sur quoi devons nous basés au final?

La psychomotricienne est à fond derrière nous, le directeur de l'école aussi. Selon eux il faut laisser une chance à mon fils avant de choisir l'option IME. Les arguments de la pédiatre ne sont que des cases cochées dans les manuels et l'équipe a bien souligné qu'un enfant est unique et qu'il y a des degrés dans les niveaux de difficultés et de "handicap". Le psychologue, que nous devons voir tous les 15 jours, a fini par nous dire qu'il ne voyait pas l'intérêt de continuer à nous suivre car quand on répond à ses questions, il se rend compte qu'on fait déjà ce qu'il faut pour notre fils et qu'on pense correctement. Il est même revenu sur l'histoire du QI, à demi mot ( faudrait pas que le pédiatre en chef soit au courant), en disant que les tests étaient à prendre avec des pincettes car pas réalisés dans des conditions favorables. Que cela pouvait évoluer positivement d'ici un an ou deux... (ou pas).

 

Au final, nous restons avec une sorte d'épée de Damoclès au dessus de nos têtes. Nous avons décidé de refuser l'IME sans pour autant le rejeter complétement, on veut juste d'abord voir comment évolue notre fils et comment se passera son CP. Certes il y a une liste d'attente, mais cela reste prématuré pour nous. Si notre fils est bel et bien handicapé comme le décrit la pédiatre, on fera ce qu'il faut, on continuera le combat pour et avec lui. Notre amour pour lui ne change pas.

Depuis cette annonce, nous avons le soutien de mes parents qui disent que notre fils va s'en sortir, qu'il a juste un démarrage difficile. Toutes les personnes qui le côtoient disent la même chose. Et mon fils, qui a du sentir quelque chose, nous a démontré en l'espace de quelques jours qu'il voulait y arriver et il a fait des bonds colossales dans ses acquisitions, comme pour démontrer à la pédiatre qu'elle a décidé trop vite. La psychomotricienne se bat bec et ongle aussi pour mon fils. Elle m'a dit que dans toute sa carrière elle ne s'était jamais trompé de diagnostic et que souvent au premier rendez vous elle sait déjà quand un enfant doit aller en IME. L'enseignante référente me la dit aussi et m'a rappelé qu'à aucune réunion concernant mon fils, l'IME n'avait été évoqué.

Nous vivons donc au jour le jour, je me mets juste une pression supplémentaire, je déploie encore plus d'énergie et d'inventivité pour stimuler mon fils (mon cerveau ne s'arrête plus, mais ne vous inquiétez pas je ne suis pas non plus H24 sur son dos, il a le droit aussi à des moments de pause, joeur, rire, sans forcément apprendre en même temps). La maitresse actuelle le pousse vers le haut aussi et m'a annoncé que mon fils n'était pas un cas désespéré car il a le niveau d'un moyen mais aussi d'un grand selon les domaines. On se voit donc régulièrement pour mettre en place des stratégies pour aider mon fils et on commence à voir quelques résultats. 

Dans tout cela, mon petit gars reste super souriant et a une tonne d'amour a distribuer à ceux qui l'entoure. Il est volontaire et courageux, c'est une force de la nature, nous le disons depuis sa conception !!! La pédiatre du CAMSP a quand même reconnu que notre fils avait la chance d'avoir des parents qui étaient derrière lui et que nous étions sa force à lui.... Une note positive dans ses propos. 

 

Nous attendons donc la décision de la MDPH pour l'année prochaine en croisant les doigts pour que le maintien en grande section soit permis. Nous aviserons ensuite l'an prochain du prochain plan de bataille, comme le dit si bien le directeur de l'école qui est aussi d'un gros soutien dans toute cette histoire. 

 

Qu'il soit au final réellement handicapé, peu ou pas du tout, notre fils reste notre fierté comme son grand frère et sa grande sœur Mon mari ne cesse de dire qu'au final il ne s'en fait plus car il sait que notre fils s'en sortira dans la vie.

Nous laissons le temps au temps, advienne que pourra, c'est la vie et il y a pire !

 

Source image:https://psychomotricite69.fr/psychomotricite/defpsychomotricite/

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B
Quelle honte de traiter un enfant et une famille de cette façon !<br /> Pédiatre : c'est une spécialisation médicale pour s'occuper des enfants !!! Elle doit avoir appris seulement dans un livre, elle ne doit JAMAIS avoir entendu parler de l'empathie !!<br /> <br /> Il sait écrire son prénom, il sait encore beaucoup de choses, il a certainement besoin de temps mais il n' a certainement pas besoin d'être catalogué et rentré dans une "case" qui arrange cette pédiatre<br /> <br /> Je me souviens d'une de mes ancienne élève de CP qu'un pédopsychiatre renommé (Ruffo pour ne pas le nommer) et très présent dans les médias avait cataloguée d'handicapée en précisant aux parents qu'elle ne ferait jamais rien de sa vie. Adulte aujourd'hui elle est à la tête d'une petite agence immobilière et elle a 2 salariés!!!<br /> Bon courage et prenez de la distance, votre petit est entouré de bienveillance c'est ce qui le fait grandir
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P
Merci pour ces mots gentils, et quelle honte aussi pour cette petite fille quand elle était petite: Ses parents ne doivent en être que plus fiers encore aujourd'hui, belle revanche !!
S
coucou,<br /> je t'envoie tout mon soutien... je vois que vous avez un peu rebondi depuis la dernière fois ou je t'ai parlé, et c'est tant mieux! Vous lui donnez tout votre amour et toutes les chances pour qu'il se construise un bel avenir j'en suis sûre!<br /> De gros bisous <br /> <br /> silvia
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P
Merci à toi ! Depuis qu'on s'est parlé il y a eu d'autres rendez vous dont celui de la neuro pédiatre qui n'était pas aussi alarmante.... Donc maintenant on fait un jour après l'autre, mon fils a du le sentir car il a fait d'autres progrès énormes en l'espace de quelques jours...
V
Oh là, là, c'est à ni rien comprendre ! Je n'ai jamais vu ça ! D'habitude les médecins se gardent bien de prendre des décisions quand à l'orientation d'un enfant et rarement mettent un nom sur le problème de l'enfant. <br /> Pour le maintien en GS je pense qu'il ne devrait pas y avoir de problèmes si tout le monde était d'accord en ESS. Quand c'est demandé par le maître référent et les enseignants normalement c'est accepté surtout que ton fils a eu pas mal d'absences pour raisons médicales. <br /> Par contre pour l'IME cela serait incroyable s'il y avait de la place dans ta région. Alors de toute façon, il n'est pas là d'y aller ton petit garçon. Et d'après ce que tu me dis, il n'a rien à faire en IME. <br /> J'ai une élève qui a été maintenue cette année en GS dans ma classe, on se bat pour qu'elle puisse rester à nouveau en GS l'année prochaine car elle doit normalement entrer en CP puisqu'il n'y a pas de place en IME, 5 ans d'attente. Mais mon élève a le profil IME, cette petite l'année dernière avait un âge mental d'environ 2 ans alors qu'elle avait 5 ans. Cette année il y a une petite évolution mais elle n'a toujours pas atteint le niveau PS alors là, oui, l'IME est la structure qu'il lui faut mais on ne lui donne pas. Tu dis que ton fils a un niveau ms et même gs pour certaines choses, tu dis aussi qu'il écrit son prénom, rien à voir avec mon élève qui a 6 ans maintenant et qui ne connait pas ses couleurs, a encore du mal à dessiner un bonhomme, ne compte pas et a besoin d'une aesh en permanence pour l'aider. <br /> Rien ne vous empêche de changer de pédiatre non ? <br /> n'ayez confiance qu'en vous et votre enfant, ce sera mon conseil !
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P
Oula il y a de l'attente aussi pour les ULIS, mais j'attrape un coup de chaud à savoir cela! Je n'ai pas encore fait de demande ULIS j'attendais déjà de voir si on allait me le maintenir en GS....<br /> Il y a un petit garçon dans la classe de mon fils qui est en attente d'IME aussi. J'ai cru entendre sa maman discuter avec la maitresse en montrant un papier de la MDPH qui n'a pas encore validé la demande. Le petit termine sa seconde année de GS et sera donc obligé d'aller en CP l'an prochain mais pas d'ULIS non plus. Il n'a même pas d'AVS, je sais que celle de mon fils m'a demandé la permission de s'occuper aussi un peu de ce petit gars quand mon fils arrive à être en autonomie. <br /> Bref<br /> Quelle poisse cette histoire de blog, du coup je vais aller voir sur le lien que tu m'as laissé!<br /> A très vite
V
Je ne vais pas te rassurer, ma petite élève va bien aller en CP car en ulis il n'y a pas de place et je ne vois pas très bien ce qu'elle ferait en ulis d'ailleurs car ma petite élève a un réel retard ou même handicap et elle n'est pas capable de faire tout ce que ton fils sait faire. Je ne connais pas ton fils mais d'après ce que tu dis, il ne relève pas du tout de l'IME. Si on devait placer tous les élèves qui ont un petit retard dans les apprentissages en IME et bien il faudrait multiplier par 10 ces établissements ! <br /> Pour ton fils c'est la bonne option que de le maintenir en GS surtout si ça se passe bien à l'école et avec la maîtresse. <br /> <br /> Et pour mon blog et bien il a disparu lors de la migration de canalblog. Migration pour laquelle nous n'avons pas été prévenus bien sûr. J'en dis plus sur mon deuxième blog qui lui a réussi sa migration ! ;) Donc tu peux continuer de me lire ici : <br /> http://succinct.canalblog.com
P
Je n'ai pas choisi cette pédiatre, c'est celle qu'on a m'a attribué d'office dans le camsp et tout le monde doit la subir, elle et ses humeurs apparemment.... <br /> Pour l'IME en effet il y a un délai et donc une liste d'attente. On me dit 2 à 3 ans... D'autres me parlent de moins ou de plus...Donc personne ne sait rien au final. Mais la liste d'attente existe en effet, puisque un petit garçon dans la classe de mon fils est sur cette liste, il fait déjà sa seconde année en GS.<br /> En te lisant je me rassure un peu en me disant que mon fils a quand même un certain niveau comparé à tes élèves, on se raccroche à ce qu'on peut... Lui il sait parfaitement écrire son prénom et un mot sous la dictée. Il connait son alphabet (il bute juste sur trois quatre lettres encore). Ses couleurs sont acquises depuis très longtemps. Il compte jusque 14, parfois sans faute, souvent en oubliant le 8. Niveau bonhomme il a dépassé le stade du têtard et maintenant il sait colorier sans dépasser. Il tient bien son crayon, il doit juste apprendre à se servir de son poignet et non pas son épaule, ce qui le gêne donc pour faire des boucles par exemple. Bref, il a progressé sur plusieurs plans, notamment le langage même s'il y a encore du boulot. Il peut décomposer un mot et dire combien il y a de syllabes mais il ne comprend pas encore le système de la phonologie. On compte sur la seconde année de grande section pour solidifier tout cela.<br /> Rassure moi, la petite ne va pas en CP normal? Elle va en Ulis? <br /> Merci pour ce message en tout cas, en effet, on ne fait confiance qu'en notre instinct et surtout à notre fils Qu'il y arrive ou non !<br /> Au fait, je n'arrive plus à aller sur ton blog!!
M
Comme je te l'ai déjà dit, je trouve le comportement du pédiatre vraiment pas professionnel, surtout dans un CAMSP où il est avant tout question d'une prise en charge pluridisciplinaire. <br /> En tout cas, vous avez la bonne réaction, la bonne façon de penser : laissez lui le temps. <br /> Pour avoir vu de nombreux enfants au CAMSP (et avec des diagnostics bien pire que celui de ton petit héros), les enfants font un bon dans les apprentissages entre 5 et 6/7 ans, notamment car les résultats de toute la rééducation mise en place (psychomot, ortho, ergo, kiné, psycho etc) se voient enfin... Vous ne faites pas un sprint mais un long marathon, il faut donc se ménager, pour garder le rythme et ne pas tomber en chemin. Courage à vous et pleins de pensées positives !
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P
En effet, c'est un marathon.... il faut voir au long terme, ce que cette pédiatre ne semble pas vouloir faire. De plus il a un discours changeant ou disons plutôt contradictoire. Elle me dit que mon fils a une lourde prise en charge donc IME, puis quand je demande alors une demande de SESSAD elle dit qu'il n'est pas suivi par assez de personnel .... Bref, un jour après l'autre !!
A
Oulala!<br /> Comme je comprends ta détresse! Et celle de ton mari.<br /> Et ta colère aussi.<br /> Votre fils, quoique qu'en dise cette pédiatre, est un enfant qui progresse, qu'il ai, ou pas, une étiquette handicap (la MDPH est là pour compenser le handicap, pas pour l'exacerber. Et tout décalage avec la norme est étiqueté "handicap").<br /> Tout d'abord, en dernier recours, ce sont les parents qui prennent les décisions pour leurs enfants. Si la MDPH statue pour l'IME (ce qui m'étonnerai beaucoup) vous pourrez faire appel.<br /> Et, à lire ce que tu écris ici, l'ULIS est la solution pour lui. Il pourra y continuer à progresser à son rythme tout en étant à l'école, en milieu ordinaire.<br /> Cette pédiatre va à l'encontre de toute réalité. Elle ne peut décider seule. Elle ne décidera pas seule. D'autant que vous n'êtes pas seuls grâce aux enseignants et aux soignants qui sont au quotidien avec votre fils.<br /> Je ne peux qu'admirer la détermination et les efforts que vous mobilisez pour votre gamin. D'expérience les enfants ainsi "portés" par leurs parents, par un parcours de soins et valorisés par "l'estime" des siens s'en sortent très bien. En ULIS école, puis en ULIS collège, il va prendre et apprendre tout ce qui sera possible.<br /> Parmi les élèves que l'on m'a confié depuis 3 ans (une quinzaine, je les garde d'année en année jusqu'à ce qu'ils aient l'âge d'aller au collège) seul un est parti sans avoir réussi à apprendre à lire (mais touchait sa bille en math!).<br /> Ils ne feront peut-être pas de longues études (j'ai entendu l'histoire d'une ancienne élève de CLIS/ULIS qui, montant marche après marche, est devenue prof) mais il trouvera sa place dans la société.<br /> Si je puis me permettre, appuyez vous sur ceux qui tirent et poussent dans le même sens que vous.<br /> Pleure et tempête un bon coup, tu as le droit, et fonce.<br /> Bon courage à toi, à ton mari.<br /> Je vous souhaite que votre fils aille à l'école avec le sourire, assuré que l'on va tout faire pour le soutenir dans sa progression.<br /> Si tu veux discuter de vive voix avec moi (je ne pourrais pas être vraiment utile mais...) envoie moi un mail (sur mon blog), je te donnerai mon numéro.
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P
Merci beaucoup tes mots me touchent !! La colère est passée, sauf quand je croise la pédiatre... On est remonté à bloc pour aider notre fils et l'équipe qui l'entoure fait de même.On se raccroche donc à cela, on le pousse autant que l'on peut. Et coïncidence ou pas, ou alors il est loin d'être bête et le montre à sa façon, il a entendu ce que la pédiatre dit de lui. Il a progressé en quelques jours sur plusieurs domaines comme pour lui montrer qu'elle peut aller se faire voir. Il n'a pas manqué cependant de faire l'imbécile pour l'énerver en ne répondant pas à ses question et en retournant son bureau. Lol<br /> On reste focalisé sur l'ULIS, on verra ce que cela donne. Et si vraiment ça ne marche pas, on le laissera aller en IME si on a la notif de la MDPH, de toute façon il y a une liste d'attente donc c'est pas pour la rentrée prochaine qu'il aura une place!<br /> Je prends note de ta main tendue vers moi, je te ferais signe si j'ai besoin d'en discuter! Merci beaucoup !!
V
Vous avez bien raison de vous battre pour votre enfant, certains médecins se croient pour dieu le père . "On a rien donné tant qu'on a pas tout donné". Courage à vous.
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P
Merci beaucoup !